Du poison dans nos salles de bain ! 

Ce que l’on applique sur sa peau devrait être comestible !

Cette phrase vous surprend ?

Pourtant les cosmétiques franchissent notre barrière cutanée et une partie des différentes substances qu’ils contiennent se retrouve, dans notre sang, dans nos tissus.

La fraction non absorbable est rejetée dans l’environnement lorsque nous nous lavons.

Alors comme les substances contenues dans les aliments que nous mangeons, les composants de nos produits de soin devraient être compatibles avec notre organisme.

Or chaque jour, les substances qui composent nos laits nettoyants, eaux micellaires, lotions, gels douche, crèmes, sérums, gels, maquillage, déodorants, dentifrices… vernis à ongles, dissolvants, parfums… vont pénétrer dans nos tissus.

 

Et c’est l’invasion chimique : saturation de notre foie, stockage dans nos tissus adipeux et selon leur composition, accumulation et intoxication à petit feu !

D’ailleurs, la voie cutanée est utilisée comme voie d’absorption pour certains médicaments en crèmes, pommades, gels, patch… pour une action systémique antalgique, anti-inflammatoire …

 

Ces substances indésirables, un cocktail chimique détonnant !

Conservateurs, émulsifiants, stabilisateurs d’émulsion, agents de viscosité, de texture, épaississants, agents d’étalement, colorants, émollients, stabilisateurs de pH, solvants … Pour n’en citer que quelques unes… on peut en retrouver de 20 à 30 dans une simple crème de jour !

Ces substances, dont vous avez entendues parler, qui répondent aux « doux noms » de Phenoxyéthanol, Silicones, Parabens (« les E214 à E219 »), BHA : Butylhydroxyanisole, Ethers de glycols, PEG polyéthylène glycol… ne sont inoffensives ni pour notre peau, ni pour notre organisme, ni pour l’environnement.

Les dérivés du pétrole comme la paraffine, (la vaseline en est issue), largement utilisée par l’industrie cosmétique et pharmaceutique, sont des huiles minérales obtenues à partir du raffinage du pétrole.

Malgré les normes de raffinage poussé, elles présentent un risque de contamination par les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) reconnus cancérigènes.

L’huile de paraffine, ainsi que les dérivés de silicone (dans les crèmes, sérums, après-shampoing…), ont un effet semi-occlusif sur la peau.

Sur les étiquettes vous repérerez les silicones par les noms se terminant par: « thicone », « thiconol », « siloxane » ou « silane », afin de délaisser les produits en contenant.

Ils sont normalement peu absorbés par la peau saine, mais posent un réel problème environnemental lorsque nous les rejetons.


Attention aux allégations racoleuses !

Soyez vigilants face aux grands groupes industriels qui « surfent sur la vague du bio ».

Malgré leur façade écologique et responsable, ils sont souvent peu scrupuleux vis à vis de notre santé et de l’environnement,

Il ne suffit pas de mettre sur les étiquettes « sans Parabens, ni Phénoxyéthanol «  et un extrait végétal dans la formule, pour être un produit acceptable !

Quid des nanoparticules ?

Nombreuses études évaluent les effets de ces minuscules particules, un million de fois plus petites qu’un millimètre (dioxyde de titane…),  incorporées dans les  crèmes solaires minérales, pour éviter l’aspect blanchâtre de la crème.

Il reste encore de nombreuses incertitudes sur le sujet. Il est toutefois vivement recommandé de ne pas utiliser ces produits en spray, vaporisateur, pour les risques d’inhalation car les nanoparticules pénètrent via les alvéoles pulmonaires très profondément.

Leur présence devrait être notifiée sur l’étiquetage par l’indication « nano », depuis 2013, or ce n’est pas le cas, les industriels pouvant se cacher derrière des problèmes de traçabilité.

Les crèmes et pommades médicales, à indications thérapeutiques

Elles sont trop nombreuses à être composées d’excipients peu recommandables.

Les laboratoires pharmaceutiques ne semblent pas avoir pris le parti de la santé et de l’écologie !


Le naturel n’est pas toujours synonyme d’innocuité

Certains produits comme les déodorants à la pierre d’alun ont la cote en bio, parce que d’origine naturelle.

Cependant les sels d’aluminium qui la constituent (potassium et sulfate d’aluminium), même si différents du chlorhydrate d’aluminium des déodorants « classiques », restent des sels d’aluminium.

La lumière n’est pas faite sur l’absence d’effets néfastes de la pierre d’alun : donc s’abstenir.

L’huile essentielle de Palmarosa est également très utilisée dans les déodorants « faits maison », mais elle possède un effet « oestrogène like », comme la sauge : ne pas l’utiliser systématiquement.

J’en profite pour vous préciser que les huiles essentielles doivent être utilisées avec réflexion, respect des consignes de la voie d’utilisation et des doses.

Ce sont des produits actifs, non dénués d’effets potentiellement notables.

 

Bref, il y a urgence à ne pas consommer sans se poser les bonnes questions.

Faut-il de la cosméto bio, naturelle, sans produits pétrochimiques, sans conservateurs de synthèse, sans tensioactifs agressifs… ?


Les substances à bannir

Black list :

  • Phenoxyéthanol : conservateur très toxique pour le foie notamment
  • Parabens (« les E214 à E219 ») : conservateurs, perturbateurs endocriniens (1)
  • Triethanolamine : émulsifiant ou tensioactif, susceptible de former des nitrosamines, cancérigènes…
  • BHA : Butylhydroxyanisole
  • Ethers de glycols
  • PEG polyethylene glycol
  • Silicones
  • Paraffine
  • Benzophénones
  • MIT
  • Filtres chimiques
  • OGM…
  • Vernis à ongles avec substances à activité oestrogéniques

ISO 16128 : Une nouvelle norme internationale insuffisante

Publiée fin 2O17 en matière d’encadrement de la cosmétique bio, cette norme semble être totalement insuffisante en terme de sécurité, selon les avis de nombreux acteurs des filières bio.

Selon le président de Cosmebio : « la norme ISO 16128 donne des clés pour apposer des allégations trompeuses sur le packaging. Elle présente un fort risque de confusion pour les consommateurs ».

Sachant que les ruses marketing des industriels pour nous « rouler dans la farine » sont sans limites, que pouvons nous faire?

 

Utiliser les bons outils : Labels, Nomenclature INCI, Sites de référence, Applications mobiles

1- Les labels, gages de confiance :

  •  COSMEBIO : association d’une quinzaine d’acteurs de la cosmétique bio.

Exige : au moins 95% d’ingrédients bio sur l’ensemble des végétaux, 10% d’ingrédients bio sur le total du produit et 95% d’ingrédients d’origine naturelle.

Ce label garantit des matières premières éthiques et durables, un procédé de transformation non polluant et une fabrication propre.

Il constitue la seule vraie garantie en terme d’absence de substances toxiques ou indésirables.

  • NATURE&PROGRES : cahier des charges exigeant : au moins 95%des ingrédients doivent être d’origine naturelle et matières 1eres naturelles doivent être Bio.

Interdiction d’huile de palme, colorants, parfums, antioxydants, conservateurs et dérives pétrochimiques.

  •  COSMOS : label international d’harmonisation des référentiels des acteurs majeurs bio : 95 à 100% des végétaux et pour au moins 20% du total des ingrédients, une origine naturelle pour 95% à 100% des ingrédients.

Interdiction d’OGM, des silicones, des conservateurs de synthèse (parabenes…).

  • Il existe également ECOCERT, un organisme indépendant de contrôle et de certification  qui a son propre référentiel pour les cosmétiques bio: Au moins 95% de bio pour les ingrédients végétaux, au moins 95% d’ingrédients d’origine naturelle. 

 

 

 

2- La nomenclature internationale des ingrédients cosmétiques : INCI 

INCI (International Nomenclature Cosmetics Ingrédients) vous donnera le profil complet, l’évaluation ainsi que la fonction des composants.

Vous pourrez consulter ce moteur de recherche sur le site très bien documenté: https://laveritesurlescosmetiques.com.

Il vous suffit de rentrer les 1eres lettres du composant dont vous voulez connaitre le profil et vous obtiendrez le détail.

 

3- « lavéritésurlescosmétiques.com »

Ce site fait référence en matière de cosmétique, tous les cosmétiques sont passés au peigne fin.

Des produits totalement indésirables, aux produits présentant un risque allergique, en passant pas les ingrédients irritants, vous trouverez toutes les informations nécessaires.

Des surprises de taille vous y attendent sur vos produits préférés, de pharmacie ou d’ailleurs !

 

4- Les applications CosmEthics, QuelCosmetic, Clean Beauty, INCI beauty, Pharmapocket…

Pour vous aider à vous y retrouver devant les rayons cosmétiques, ces applications sont de très bons conseils pour le choix de vos produits.

 

5- Bien avant cela, la Slow Cosmétique était faite maison avec des ingrédients naturels :

Glycérine végétale, huiles de sésame, d’argan, bourrache, onagre, noyau d’abricot, avocat, nigelle…

Extrait de camomille, de romarin, extrait d’algue rouge…

Eaux florales (rose, lavande, camomille noble…)… Hydrolats de plantes…

Cire d’abeille…

La nature offre un grand choix d’ingrédients de qualité biologique.

Garder cependant en tête que des allergies à tout produit peuvent exister, même avec les produits d’origine naturelle.

 


Rien de mieux que des ingrédients naturels pour nourrir réellement sa peau, les ingrédients de synthèse ne font qu’illusion!

Le massage quotidien avec des produits naturels et réellement nutritifs apporteront des résultats durables sur la cohésion de vos cellules, sur le teint, la qualité de la peau en général.

Ils contiennent de vrais agents nutritifs, hydratants, anti-oxydants.

Ces derniers réduisent les actions délétères sur le collagène et l’élastine, par les radicaux libres générés lors du métabolisme de nos cellules; Effets aggravés par le soleil.

Les huiles végétales sont particulièrement riches en anti-oxydants comme les polyphénols, caroténoïdes, vitamine C et E…

Aucun cosmétique chimique ne peut vous donner de résultats satisfaisants. Ils se limitent à masquer, combler ponctuellement un défaut, mais aggravent les déficits en ajoutant des molécules chimiques que nos cellules ont peine à évacuer.

Le même effet trompeur est utilisé dans les shampoings et après-shampoings aux dérivés siliconés: ils lissent le cheveu et donnent un effet brillant, lustrant en colmatant les brèches. Ils n’ont aucune fonction d’hydratation naturelle. Ils gênent la pousse des cheveux, favorisent les états pelliculaires.

L’accumulation de ces silicones rend le cheveu lourd et terne, vous poussant à réutiliser de nouveau le produit en question, qui vous a paru si miraculeux de prime abord.

Leur élimination (plus ou facile en fonction du type de silicone utilisé), finira par polluer l’environnement, car ces substances ne sont pas biodégradables et vont s’accumuler.


 

Il existe maintes solutions saines pour prendre soin de soi, en voici quelques unes :

  • Gommages à base d’amandes réduites en poudre, d’huile végétale, d’eau, 1 goutte huile essentielle d’arbre à thé(Tea tree) ou de lavande vraie … ou toute autre formule selon votre type de peau, votre inspiration…
  • Déos au bicarbonate de sodium et huiles essentielles.
  • Eau de bleuet contre les poches et cernes…
  • Démaquillant à l’huile de germe de blé, d’amande douce et rinçage à l’eau florale de rose, d’hamamélis…

-Une astuce peau sèche:  boire suffisamment d’eau et limiter l’évaporation vers l’extérieur grâce à un massage du visage avec de l’huile végétale biologique, nourrissante, évitant la déshydratation.

Les peaux sèches adoreront les huiles d’argan, bourrache, onagre et coco…

Puis appliquer une crème hydratante labellisée « bio » ou réalisez la votre avec un gel d’Aloe vera, additionné d’une huile végétale de votre choix. Elles sont protectrices, réparatrices, anti-âge.

-Même les peaux grasses apprécient les huiles à fonction hydratante, qui régulent l’excès séborrhéique, comme l’huile de noyau d’abricot, de jojoba, de noisette, de nigelle …

S’il y a un excès de sébum, nettoyer en douceur la peau ( le décapage des produits anti-acnéiques ne fait qu’aggraver le problème) avec un savon au lait d’avoine ou un produit à base d’argile, puis utiliser un hydrolat dit astringent à l’hamamélis par exemple, avant de mettre l’huile végétale qui pourra être additionnée d’une goutte d’huile essentielle de Tea tree.

Toujours faire un essai sur une petite partie de peau, même avec les actifs naturels, dans le pli du coude par exemple, pour tester votre tolérance.

 

Prenez soin de vous Athénatur’ellement 💛 

Maude

 

 

Références :
(1) Pugazhendhi D, Sadler AJ, Darbre PD, 2007. "Comparison of the global gene expression profiles produced by methylparaben, n-butylparaben and 17beta-oestradiol in MCF7 human breast cancer