Notre santé, notre silhouette, notre énergie, notre humeur sont en danger! 

 

Un dessert sucré pour bien terminer mon repas… des « céréales » au petit déjeuner pour bien démarrer la journée… un coup de pompe, une barre chocolatée pour remonter la pente… un petit chocolat réconfort après une journée éreintante …

Pourquoi lui en vouloir à cet aliment si réconfortant, qui nous fait tant de bien !…

Eh oui, normal, le sucre stimule le système de récompense au niveau de notre cerveau et libère la dopamine, le neurotransmetteur du plaisir. Mais pas du bonheur !

Ceci opère de façon archaïque, depuis la nuit des temps, notre cerveau a enregistré le sucre comme l’aliment de l’énergie disponible rapidement,  renforcé lors de notre enfance par le bonbon si on a été sage, puis le dessert si on a bien mangé sa soupe…

Pas étonnant que nous ayons le réflexe sucré, il nous colle à la peau… et au cerveau!

Mais nous n’y sommes pour rien ! Enfin jusqu’aujourd’hui ! Si nos lointains ancêtres consommaient des baies sucrées lorsque ils en trouvaient, il n’en est plus de même de nos jours. Le sucre est partout, ajouté à notre insu dans les produits transformés de l’industrie.

Le rôle de l’industrie agroalimentaire

La découverte récente de documents confidentiels révèle que notre addiction au sucre n’est pas le fruit du hasard. Elle est en grande partie la conséquence d’une stratégie commerciale, orchestrée il y a cinquante ans par l’industrie agro-alimentaire, à lire dans: « Enquête sur une drogue légale » (¹).

L’industrie a compris bien avant nous le fort pouvoir addictif du sucre et son coût relativement faible, il a été aisé de le rajouter dans tous les plats et préparations industriels, le jambon sous vide, les pseudo-céréales du petit déj… les petits pots de bébé (eh oui ! autant démarrer l’addiction au berceau !)

Saviez vous? Cette industrie travaille à la recherche de l’apogée gustative, c’est-à-dire la limite maximale de sucre avant de ressentir l’écœurement ! Il est souvent complété du sel pour baisser la sensation sucrée et en augmenter l’appétence.

 

Ce sucre vient constamment titiller nos papilles à notre insu et stimuler le circuit de la récompense dans notre cerveau.

Instinctivement, compulsivement nous en redemandons.

Pourtant, le sucre est inutile et toxique, selon l’endocrinologue Robert Lustig (²).

Aujourd’hui la menace du sucre sur notre santé et celle de nos enfants est lourde : il perturbe le fonctionnement de notre cerveau, notre microbiote intestinal, il favorise les troubles de l’humeur, réduit les capacités d’apprentissage, la mémoire, la flexibilité cognitive indispensable pour notre fonctionnement au quotidien (³) :

Alors même si vous avez dit adieu au petit rectangle blanc dans votre thé ou café, ou si vous essayez de le diminuer, il se cache un peu partout dans vos placards.

En lisant les étiquettes des aliments industriels, on découvre des tas de sucres insoupçonnés.

Petit coup d’œil sur les chiffres : L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) recommande actuellement un maximum de 25 g/jour =6 cuillères à café, ce qui fait environ 9 kg par personne par an. Or la moyenne actuelle est plutôt entre 30 et 35 kg/pers/an (= 90 g/jour). Nos grands parents ne consommaient que 5 kg par an.

Pour illustrer ces chiffres, voyons un peu le sucre contenu dans la plupart des petits déjeuners pris actuellement : jus d’orange, céréales, produits laitiers :
– Un verre de jus d’orange : 9 g de sucre environ (on rejoint les sodas !)
– 30 g de céréales : 8 g de sucre- 125ml de lait : 5 g de sucre

Total : 22 g de sucre! Vous êtes quasiment à la dose maximale recommandée, rien qu’avec le petit dej!

Si vous ajoutez un yaourt nature : 5 g/pot (du à la présence de lactose) ou un yaourt sucré : jusqu’à 17 g/pot…


Protégeons nos enfants : Les poudres cacaotées classiques de nos enfants contiennent moins de 20% de cacao. Le reste est constitué de sucres et d’additifs, (émulsifiants, antiagglomérants, correcteurs d’acidité, stabilisants, arômes artificiels, qui perturbent le gout  et sont toxiques même s’ils ont encore autorisés aujourd’hui; car rien ne limite leur nombre au sein d’un même produit). Certains se permettent d’alléguer « moins de 37% de sucres », alors que le saccharose retiré de ces 37%  est remplacé par de la maltodextrine, du sirop de glucose, ayant un fort pouvoir hyperglycémiant : du pur marketing, trompeur pour le consommateur.


Du début du dérèglement à l’installation les maladies métaboliques

Vous ne mangeriez jamais 3 oranges à la suite! Or c’est ce qu’il y a dans votre jus! Les oranges entières auraient un pouvoir rassasiant… que le jus n’a pas!  Même chose pour le jus de pommes: Essayer de manger 4 pommes à la suite…
En effet, le sucre des fruits, inclus dans leur matrice de fibres avec l’eau, les antioxydants et les oligoéléments, n’a pas du tout le même comportement dans notre corps.

Le sucre, lorsque vous mangez un fruit, passe dans le sang lentement. Dans un jus, le sucre est assimilable en totalité très rapidement. Il fait monter brutalement le taux de l’insuline, qui fait entrer massivement le glucose dans vos cellules.

Survient alors un effet hypoglycémiant réactionnel (taux de glucose trop bas dans le sang).

Vous ressentez alors un coup de fringale et un coup de pompe, une mauvaise humeur et vous avez immédiatement besoin de re-consommer … du sucre!..

Au malaise hypoglycémique ressenti s’ajoute l’augmentation de la tension pulsionnelle et la compulsion à reprendre un aliment sucré, pour satisfaire cette sensation de frustration, (par le mécanisme de récompense dopamine /endorphine du cerveau).

Ces effets de montagnes russes sont bien maitrisés par l’industrie agroalimentaire qui propose pléthore de produits afin de satisfaire nos pulsions.

La consommation quotidienne de sucre aboutit à un niveau élevé de glucose dans le sang.

La régulation de la glycémie est assurée principalement par l’insuline, l’hormone sécrétée par le pancréas, qui facilite l’entrée du glucose dans les cellules, là où il est nécessaire pour produire de l’énergie.

Cette élévation constante du taux de sucre dans le sang conduit inévitablement à une production accrue d’insuline.

Ainsi  s’instaure un véritable cercle vicieux, le foie stocke une partie des glucides consommés pour les redistribuer aux cellules du corps entre les repas.

Mais le foie a aussi pour fonction de gérer les glucides ingérés en excès. Il doit les transformer en acides gras (les triglycérides), pour qu’ils puissent être stockés dans les adipocytes, nos cellules graisseuses.

La présence d’insuline accélérant la fabrication de graisses, cela crée peu à peu une accumulation de graisses dans le foie, l’abdomen, le sang. Il en résulte un développement de la graisse abdominale.

Progressivement une résistance des cellules à l’insuline s’installe. Nos cellules n’arrivent plus à utiliser correctement l’insuline,  puis le pancréas en secrète de moins en moins, le temps devient de plus en plus long pour réguler la hausse de la glycémie après un repas:

Avec l’augmentation de la graisse viscérale (abdomen), la phase de pré-diabète s’installe…  si la consommation excessive de sucre continue c’est le diabète.

Pourquoi cette addiction?

En cas de stress, de manque de sommeil, de frustration en tout genre, nous avons recours facilement à une douceur sucrée.

Mais ce plaisir est fugace, après la sensation agréable liée à la libération de dopamine, l’euphorie retombe au bout de 2 heures et comme toute drogue… on a envie de recommencer.

 

 

La satisfaction de nos pulsions produit un état de bien-être de courte durée et la non satisfaction, une frustration qui nous ramène… au sucre!.. ou à d’autres substances (tabac, cocaïne, alcool : un « super » sucre…) sources de sensations de récompenses.

Nous sommes face à un paradoxe: manger par besoin ou par plaisir?

Comme vous commencez à  le comprendre, le sucre ajouté dans les aliments est fortement addictif  et perturbe le comportement alimentaire, augmente la sécrétion d’insuline puis la résistance des cellules à cette insuline.

Il perturbe nos hormones de la satiété (la leptine) et  de la faim (la ghréline).

Vous vous demandez peut être encore d’où viennent cette fatigue chronique, cette lassitude, ce manque de vitalité, ces cm de tour de taille qui s’installent…

Vous n’arrivez pas à contrôler vos fringales, impossible de vous concentrer sur votre travail, votre cerveau semble embrumé…

Mais ce sucre qui semble euphorisant dans un 1er temps nous épuise, augmente notre stress, notre irritabilité!

 

Mieux vaut savoir  reconnaitre les différents sucres 


Le sucre visible est le sucre ajouté : aux boissons chaudes, dans les pâtisseries. .. Mais il est dépourvu de tout élément nutritionnel:

vitamines, minéraux, acides aminés, acides gras essentiels :c’est ce qu’on nomme les calories vides. Dans le sucre de table (glucose + fructose), le fructose est transformé par le foie, seul organe à pouvoir le métaboliser.

Or quand les réserves sont pleines, il est rapidement « tricoté par 3» en triglycérides, qui circulent dans le sang.

Il perturbe les sensations de faim et de satiété, contribuant à modifier votre comportement alimentaire.

 

Les sucres invisibles sont les sucres cachés que l’industrie agroalimentaire ajoute dans quasiment tous les

produits qu’elle transforme (gâteaux, barres chocolatées, céréales du petit déj, smoothies, pain de mie,

viennoiseries, biscuits apéritifs, charcuteries mais également tous les plats préparés…), où sont incorporés

différents sucres aux noms trompeurs la maltodextrine servant d’épaississant et sucrant… Ajoutons

le lait (lactose), yaourts sucrés, ketchup, sauces de salades, mayonnaises… jus de fruits, sodas, miel…


Généralement quand on parle de sucre on nomme le saccharose (sucre de table), un disaccharide, composé d’une molécule de glucose et d’une de fructose. Il est généralement extrait de la betterave à sucre ou de la canne à sucre. mais il en existe d’autre forme dans les produits industriels:

Savoir lire les étiquettes pour éviter les produits pièges contenant: 

–          Fructose 

–          Sirop de fructose/glucose (isoglucose) 

–          Sucre inverti 

–          Sirop de glucose 

–          Amidons  modifiés  

–          Maltodextrine 

–          Dextrose 

–          Sorbitol, Maltitol, Xylitol (effet « frais » des chewing-gums), Erythritol 


Ne nous laissons pas berner non plus par :

« allégé en sucre » : ajout de sucre!  mais au moins  30% de moins que le produit standard. Reste encore trop de sucre ajouté !  Les parents achètent des compotes allégées en sucre  pour leur bébé, pensant bien faire !

« sans sucre ajouté » : ne contient que le sucre naturellement présent dans les fruits pour les compotes et les jus. Mais ce sucre dans le produit transformé est à index glycémique élevé = rapide, car il n’est plus dans sa matrice de fibres qui ralentirait considérablement son absorption.

« sans sucre » : doit contenir moins de 0.5% de sucre.

« allégé en matières grasses », ou « 0% de matières grasses » : bourrés de sucres et d’additifs pour pallier à la fadeur du produit.

Les édulcorants de synthèse : aspartame, sucralose, acésulfam de potassium… Ils entretiennent une dépendance psychologique au sucre et auraient des impacts négatifs sur la flore intestinale…   Ils n’ont pas leur place dans notre alimentation.

Les sucres complets non raffinés de la canne à sucre, le sirop d’agave (sève d’Agave tequilana mexicaine, filtrée et concentrée), le sirop d’érable (sève d’érable du Canada, concentrée par évaporation), le sucre de fleur de coco, les miels, s’ils contiennent des oligoéléments n’en demeurent pas moins des glucides à index glycémique élevé et stimulent la sécrétion d’insuline comme le sucre blanc.

La Stevia : fabriquée à partir des feuilles de Stevia rebaudiana (plante originaire d’Amérique du Sud) par procédé physicochimique, n’est pas exactement aussi naturelle qu’on nous le dit ! Elle a un fort pouvoir sucrant et n’apporte aucune calorie, mais comme les édulcorants de synthèse, elle renforce l’habitude et la recherche de goût sucré…

 

Et si vous arrêtiez le trop de sucre que nous déverse l’industrie , vous seriez surpris de retrouver:

  • plus d’énergie, de motivation, de concentration,
  • un teint plus lumineux,
  • une diminution voir une disparition des douleurs chroniques 
  • une perte de poids…

 

 

Athénatur’ellement 🙂

Maude

Références:
(¹) Julien Bisson, Enquête sur une drogue légale https://le1hebdo.fr/journal/numero/182
(²) Sucre l’amère vérité -Dr Robert Lustig 2017
(³) Neurosciences News- High Fat and Sugar Diets May Lead to Loss of Cognitive Flexibility http://bit.ly/1Rss6Mb